31Après la fin de la domination romaine et le grand désordre qui s’ensuivit, seule l’Eglise avait su maintenir son réseau d’influence et une certaine organisation. Clovis, chef d’une tribu franque l’avait bien compris. [vitrail de l’église St-Rémi à Lindre-Basse]
Devenu maître du pays, il épousa la très chrétienne Clothilde et se fit baptiser à Reims en l’an 496 par l’évêque Rémi. A noter qu’une dizaine d’années auparavant, Clovis était passé par Toul au retour d’une campagne sur le Rhin et aurait emmené avec lui Saint Vaast alors prêtre en ce lieu pour l’instruire dans le christianisme !

Dans notre « pagus salinensis » comme partout ailleurs, on assistera, aux cours des siècles suivants, à une christianisation des noms des anciens lieux de culte païens tels que les sources comme St-Livier à Salival et St-Gibrien à Lindre-Haute ou les monts comme le Haut-de-St-Jean à Moyenvic.
L’antique voie romaine devint un véritable axe de christianisation de nos campagnes quelque peu reculées et le nom des saints patrons de nombreuses églises implantées sur cette route ou à sa proximité immédiate est révélateur à cet égard.
Ainsi trouve-t-on, par exemple, celui du premier martyr St-Etienne à Tarquimpol
(comme pour la Cathédrale de Metz), les trois grands confesseurs St-Germain d’Auxerre à Delme, St-Rémy de Reims à Lindre-Basse et St-Martin de Tours à Xocourt, Amelécourt, Kerprich (commune de Val-de-Bride), Fribourg ...

32A la mort en 561 de Clotaire, un des fils de Clovis, son héritier Sigebert reçut la partie orientale du royaume et devint ainsi roi de l’Austrasie dont Metz
fut la capitale.  Ce « Royaume de l’Est » s’étendait de Reims et Cambrai
(à l’Ouest) bien au-delà de Mayence et Cologne
(à l’Est) en passant par Metz, Toul, Verdun et Trêves.
Fortunat, poète originaire de Vénétie, assista au mariage de Sigebert et de Brunehaut à Metz et écrivit par la suite ses souvenirs de la Cour d’Austrasie.
Chantant les charmes de la Moselle , il composa ces vers quelque peu arrangés dans le français de notre époque évoquant la Seille et le sel du pays.
Puis vint le temps des guerres fratricides entre les différents royaumes, l’Austrasie, la Neustrie, la Bourgogne … Et les rivalités sanglantes entre les reines Brunehaut et Frédégonde.
Certains de nos rois devinrent très populaires tels Dagobert, « lo sine qu’avo mis ses châsses è l’envèch * » et Sigisbert qui deviendra le saint-patron de la Lorraine !

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47Voici une carte illustrant la complexité de la féodalité vers la fin du Moyenâge dans notre région !
Selon qu’on était de tel ou tel village, on relevait, du point de vue juridictionnel, de tel  ou tel seigneur : Duché de Lorraine (rouge), Evêché de Metz (violet), Duché de Bar (vert), Marquisat de Nomeny (brun), Comté de Fénétrange (gris), Pays Messin (bleu), Comté de Salm (jaune) … Et que ce soit dans le temps ou l’espace, rien n’était figé !

La mort du grand duc Charles le Téméraire en 1477 à Nancy mit fin au conflit entre Lorraine et Bourgogne mais, tant au niveau des lieux-dits de nos cadastres que des noms de famille « bien de chez nous », l’épisode bourguignon a marqué les mémoires !
Le duc René II fit édifier une chapelle « Notre-Dame de la victoire » ou « chapelle des Bourguignons » à Nancy. Stanislas la fera remplacer par une nouvelle église « Notre-Dame de Bonsecours » (vocable de la chapelle originelle). Renfermant le mausolée du roi de Pologne, elle est considérée de nos jours en Lorraine comme l’« église des Polonais » !

Sur la carte des états du duc René II dressée avant sa mort en 1508, on voit que la partie correspondant à notre Saulnois est bien centrée et apparaît comme l’une des plus  actives du « Lotharingia Vastum Regnum », le vaste royaume de Lotharingie.

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